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Un rite païen romain pour l’anniversaire d’un ami

« Prière au génie d’un ami le jour de son anniversaire :

‘Ne prononcez pas de mauvaises paroles aujourd’hui, hommes et femmes de bien, alors que nous honorons notre ami le jour de son anniversaire. Brûlez de l’encens, brûlez des herbes odoriférantes provenant des pays du bout du monde, même celles envoyées d’Arabie. Son genius personnel vient recevoir ses honneurs, une couronne sacrée pour couronner sa douce chevelure. Ce parfum pur a été distillé pour ses tempes et, rassasié de vin et de gâteaux de miel, il donne son assentiment. Et à toi, [nom de la personne qui fête son anniversaire], que tout ce que tu souhaites soit accordé.' »

(Tibellus, II.ii.1-9)

Extrait de Wikipédia sur le concept de genius :

Le genius personnel est la personnalité qui s’est constituée à la naissance de chacun, une sorte de double de celle-ci présentant ses caractères et ses goût. Similaire au concept catholique de l’ange gardien, il est également un être séparé de cette personne et qui la protège. Chaque homme avait le sien. Chacun, le jour anniversaire de sa naissance, sacrifiait à son génie. On lui offrait du vin, des fleurs, de l’encens.
Sous l’Empire, le culte du génie de l’empereur fut une composante du culte impérial.

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Friedrich Hölderlin, poète pré-néo-païen

Lorsque j’étais enfant

« Lorsque j’étais un enfant,
Un dieu souvent m’a sauvé
Des cris et des sollicitations des humains.
Je jouais, alors, sain et sauf,
Avec les fleurs du bois,
Et les brises du ciel
Jouaient avec moi.


Et, de même que tu mets
Le cœur des plantes en joie,
Quand elles tendent vers toi
Leurs bras délicats,
Tu as mis mon cœur en joie,
Ô Soleil, mon père ! Et tu étais
Mon calendrier préféré,
Ô Lune bénie.


Ô vous tous, Dieux
Amicaux et fidèles !
Si vous pouviez savoir
Comme mon âme vous a aimés !


Certes, je ne vous appelais pas
En ce temps-là par des noms, et vous non plus
Vous ne me nommiez pas comme les hommes se nomment
(Comme s’ils se connaissaient !).


Mais je vous connaissais mieux pourtant
Que j’ai jamais connu les hommes,
Je comprenais le silence de l’éther :
Je n’ai jamais compris la parole des hommes.


L’harmonie fut ma mère
Dans les bois qui fredonnent,
Et c’est parmi les fleurs
Que j’appris à aimer.


C’est dans les bras des dieux que j’ai grandi. »

(Bien que Friedrich Hölderlin (1770-1843) ait vécu avant que les mythes scandinaves ne soient connus du grand public, et avant qu’il ne soit attesté que les mythes scandinaves et les mythes germaniques étaient similaires, son oeuvre poétique est marquée par des références aux mythes grecs (il appelle par leurs noms gréco-romains le Soleil, la Lune, et le calendrier luni-solaire des anciens païens européens). Il va même plus loin, en affirmant un lien intime avec des puissances divines, qu’il voit dans la Nature – la Nature extérieure comme la nature humaine. Comme d’autres poètes romantiques allemands, son oeuvre a directement inspiré la naissance des premiers mouvements néopaïens européens, et a donc contribué à la renaissance actuelle des religions ethniques européennes.)

Da ich ein Knabe war

Da ich ein Knabe war,
rettet’ ein Gott mich oft
vom Geschrei und der Rufe der Menschen,
da spielt’ ich sicher und gut
mit den Blumen des Hains,
und die Lüftchen des Himmels
spielten mit mir.

Und wie du das Herz
der Planzen erfreust,
wenn sie entgegen dir
die zarten Arme strecken,
so hast du mein Herz erfreut,
Vater Helios!
und, wie Endymion,
war ich dein Liebling,
heilige Luna!

O all ihr Treuen
freundlichen Götter!
Daß ihr wüßtet,
wie euch meine Seele geliebt!

Zwar damals rief ich noch nicht
Euch mit Nahmen, auch ihr
Nanntet mich nie, wie die Menschen sich nennen
Als kennten sie sich.

Doch kannt’ ich euch besser,
Als ich je die Menschen gekannt
Ich verstand die Stille des Aethers
Der Menschen Worte verstand ich nie.

Mich erzog der Wohllaut
des säuselnden Hains,
und lieben lernt’ ich
unter den Blumen.

Im Arme der Götter wuchs ich groß.

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Un prière germano-scandinave « augmentée »

« Salut, au jour ! Salut aux fils du jour !
Salut à la nuit et ses filles maintenant !
Regardez-nous ici avec des yeux aimants,
Pour que nous, ici présents, remportions la victoire.

Salut aux Ases ! Salut aux Asynes !
Salut à toute la terre généreuse !
Donnez-nous la sagesse, et de bonnes paroles,
Et des mains guérisseuses, pour toute la vie.

Salut aux Vanes ! Salut aux Dises des Vanes !
Salut à tous les elfes qui, à jamais.
Sous l’arbre de la forêt verte,
Ecoutent le son des cordes de la harpe !

Salut aux hautes montagnes couvertes de forêts,
Et à toutes les vallées vertes !
Salut aux vents qui passent sur toutes les terres,
Remplissant le coeur des hommes !

Salut au soleil, qui d’en haut contemple
Toute la terre avec ses yeux brillants !
Salut à la lune, cette lune nocturne.
Qui erre dans le ciel sombre !

Entonnons tous maintenant les chants de louange,
Pour les dieux, les elfes, et les hommes ;
Pour les nains et les génies, et tout ce qui est bon
Sous le regard du soleil.

Chantons ensemble pendant que le temps le permet,
Avant que les mensonges et les calomnies ne nous séparent ;
Puis quittons-nous en paix, comme devraient le faire des amis
Qui depuis longtemps s’apprécient ! »

Partie en gras : Sigrdrífumál, 2-3 (Edda poétique)

Les cinq strophes suivantes ont été générées par une IA : https://beta.openai.com/playground

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Relocaliser la vertu : pour un Grand Recentrement païen

La vertu, pour un païen européen, c’est le fait de tendre en permanence vers l’excellence dans l’accomplissement de ses devoirs moraux. Le but de cet article n’est pas de discuter de la vertu en tant que telle, c’est-à-dire des différents devoirs moraux qui s’appliquent à chacun : d’une part ils varient selon les personnes, d’autre part les avis à ce sujet sont parfois variés. L’idée ici est plutôt d’observer une dérive de l’idée de vertu et de son application, dans un contexte de mondialisation marchande qui s’accompagne d’une monétisation effrénée de l’image des personnes et des marques.

Les traditions païennes européennes insistent sur l’importance des valeurs de solidarité, de générosité, d’hospitalité, valeurs qui sont aujourd’hui particulièrement revendiquées par des groupements politiques dits « de gauche » ; mais nos traditions insistent également tout autant sur l’importance de l’indispensable réciprocité (rendre cadeau pour cadeau mais coup pour coup), de la parenté, de la territorialité, qui sont aujourd’hui essentiellement revendiquées par des groupements politiques dits « de droite ». L’adhésion à certaines idéologies modernes tend donc à occulter tout un pan de notre héritage éthique – l’un ou l’autre selon les cas.

Les textes légaux et éthiques que nous avons conservé sur les mondes celtiques et germano-scandinaves, en particulier le Hávamál (long poème qui contient les conseils de comportement donnés par le dieu Odin), rejoignent en grande partie le discours de nombreux philosophes gréco-romains, en particulier les Stoïciens. L’un d’entre eux, Hiéroclès, nous a laissé un fragment de papyrus qui contient ses Éléments d’éthique. Il y expose un concept désormais connu sous le nom de « cercles de Hiéroclès« , qui explique que notre place dans l’Univers est un point au centre de notre premier cercle, celui de notre foyer familial. Ce premier cercle est englobé par un autre cercle plus vaste, celui de notre famille élargie : grands-parents, oncles et tantes, frères et soeurs dont nous ne partageons pas le toit, cousins, neveux et nièces, etc. Ce cercle familial élargi est compris dans plusieurs autres cercles concentriques qui sont ceux des diverses communautés auxquelles nous appartenons, et dont nous sommes plus ou moins proches et solidaires : amis, voisins, collègues, membres de la même commune, région, nation, civilisation, etc. Les deux derniers cercles, les plus larges, sont ceux de l’humanité en général, puis celui des dieux et de la Nature.

Les cercles de Hiéroclès, réinterprétés par Kai Whiting dans Being Better, chapitre 6 et p. 119-120 (source : Stoa Gallica, association francophone pour un Stoïcisme contemporain)

Ces cercles de Hiéroclès présentent une vision similaire aux conceptions germano-scandinaves, qu’on résume souvent dans les milieux néopaïens par les termes de innangarð (« intérieur », tout ce qui est dans un cercle plus proche de nous) et utangarð (« extérieur », tout ce qui est dans un cercle plus lointain, par exemple un pays étranger par rapport au nôtre, un autre village par rapport au nôtre, la famille voisine par rapport à la nôtre, etc), bien qu’ils n’aient pas tout à fait cet usage historique.

Les néopaïens germano-scandinaves sont parfois plus orientés vers les cercles les plus proches et l’exclusion des cercles les plus lointains. A l’inverse, la doctrine de Hiérioclès, connue sous le nom de cosmopolitisme stoïcien (« kosmopolitês » signifie « citoyen du monde » en grec), est parfois interprétée dans le sens d’un soutien à une forme de gouvernement mondial et/ou d’une volonté de dissolution des communautés nationales. En réalité, les deux traditions se rejoignent lorsqu’elles sont bien comprises. Hiéroclès lui-même a écrit que ce serait « de la folie de vouloir nous lier à ceux qui ne portent aucune affection envers nous, tout en négligeant ceux qui nous sont proches et ceux dont la Nature nous a pourvus ».

Le « citoyen du monde » moderne est incité à déporter toute son attention sur les cercles le plus extérieurs (tout en retirant évidemment « les Dieux » du cercle « les Dieux et la Nature »), au nom de l’antispécisme (traiter les autres espèces animales comme s’il s’agissait d’êtres humains) et de l’antiracisme (traiter les membres d’autres ethnies comme si ils étaient des membres de notre ethnie). Parallèlement, il y a un désintérêt grandissant pour les premiers cercles intermédiaires, ceux qui relient justement le point du « moi » au grand cercle cosmique des Dieux et de la Nature : foyer, famille élargie, communautés, présentés comme des entraves à la liberté individuelle. Ce cosmopolitisme mal compris nourrit la plupart du temps un égocentrisme caché, celui de la valorisation personnelle, en affichant publiquement une vertu factice qui ne coûte rien, puisqu’elle s’accompagne rarement d’actes concrets en-dehors des réseaux (a)sociaux.

Nos traditions ancestrales visent à nous rapprocher du plus grand cercle, celui des Dieux et de la Nature. Elles nous définissent aussi comme des « compatriotes du cosmos » (autre traduction possible de kosmopolitês, tout aussi exacte que « citoyens du monde »), car nous avons notre rôle à jouer dans l’ordre sacré mis en place par les Dieux : c’est même tout le sens de nos rites. La méthode utilisée est cependant tout à fait inverse, car elle est de se concentrer d’abord sur les cercles les plus proches. Il s’agit en quelque sorte d’un Grand Recentrement, d’une relocalisation païenne de la vertu. Tous nos efforts sont d’abord censés tendre vers le fait de traiter les membres de notre foyer comme nous nous traiterions nous-mêmes. Ensuite, et seulement ensuite, quand nous y sommes parvenus, traiter les membres de notre famille éloignée comme nous traitions les membres de notre foyer, puis comme nous-mêmes. L’étape suivante est de procéder ainsi avec le cercle d’après, par exemple celui des amis : les traiter comme s’ils étaient des membres de la famille élargie, puis des membres de notre propre foyer, puis comme nous-mêmes. Traiter les étrangers comme des membres de notre communauté nationale, ou des animaux d’autres espèces comme s’ils étaient humains, n’est donc cohérent qu’après un très long travail, autant dans l’exploration sans concession de notre psychologie intime que dans l’immense tâche sans cesse recommencée qui consiste à retisser des liens sociaux solides et réciproques.

Les défis de notre époque, dont font partie l’effondrement écologique et la disparition des cultures autochtones, sont mondiaux et demanderont probablement une coopération mondiale pour y faire face. Mais cette coopération ne peut avoir lieu sans d’abord rebâtir la structure interne de nos communautés, y compris et surtout en Europe.

(P.S. : Il va sans dire que l’auteur de ces lignes n’a aucunement l’intention de s’ériger en modèle de vertu ; ce sera déjà une grande chose s’il peut être un modèle en matière de recherche de la vertu)

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En avel a-benn (Par vent contraire) [Denez PRIGENT]

EN AVEL A-BENN

En avel a-benn ni ‘ziwano,
Ni a gresko, ni a zesko.
En avel a-benn ni a c’hlazo,
Ni a vrousto, ni a vleunio.
En avel a-benn ni ‘weñvo,
Ni ‘zisec’ho ha ni ‘gollo.
En avel a-benn ni ‘ouelo,
N’eus forzh ni ‘gendalc’ho atav !


En avel a-benn ni ‘goshaio,
Ni ‘galedo, ‘n em zifenno.
En avel a-benn ni a frouezho,
C’hoazh hag adarre, diarzav.
En avel a-benn ni ‘hado,
Ni ‘eosto ha ni ‘drec’ho.
En avel a-benn ni ‘gano,
Ha tu an avel ni ‘cheñcho !

(Denez Prigent)

PAR VENT CONTRAIRE

Par vent contraire nous germerons,
Nous croîtrons, nous apprendrons.
Par vent contraire, nous verdirons,
Nous bourgeonnerons, nous fleurirons.
Par vent contraire, nous nous fanerons,
Nous nous dessécherons et nous perdrons.
Par vent contraire nous pleurerons :
Peu importe, nous persévérerons toujours !


Par vent contraire nous vieillirons,
Nous durcirons, nous nous défendrons.
Par vent contraire, nous fructifierons,
Encore et toujours, sans relâche.
Par vent contraire nous sèmerons,
Nous moissonnerons et nous vaincrons.
Par vent contraire nous chanterons,
Et le sens du vent, nous le changerons !

(Denez Prigent)

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Un fleuve corse proclamé « entité vivante »

C’est une première sur le territoire de la République française ! En Corse, le collectif Tavignanu Vivu, UMANI et Terre de Liens Corsica-Terra di u cumunu ont rédigé une déclaration de droits pour le fleuve Tavignanu, inspirée du modèle de Déclaration Universelle des Droits des Rivières du Earth Law Center. Le texte, disponible ici, déclare notamment que :

« Le fleuve Tavignanu est une entité vivante et indivisible de sa source jusqu’à son embouchure, délimitée par son bassin versant, et dispose de la personnalité juridique.

En tant que personne juridique, le fleuve Tavignanu possède les droits fondamentaux suivants :
–  le droit d’exister, de vivre et de s’écouler;
–  le droit au respect de ses cycles naturels;
–  le droit de remplir ses fonctions écologiques essentielles;
–  le droit de ne pas être pollué;
–  le droit d’alimenter et d’être alimenté par des aquifères de manière durable; –  le droit au maintien de sa biodiversité autochtone;
–  le droit à la régénération et à la restauration;
–  le droit d’ester en justice.
»

L’attribution à un patrimoine naturel d’une personnalité juridique et de droits assortis est quelque chose qui existe déjà ailleurs dans le monde, par exemple en Amérique du Sud et en Australie, suite aux revendications des peuples autochtones pour le respect de leurs traditions sacrées.

Source : https://mrmondialisation.org/declaration-des-droits-du-fleuve-tavignanu-corse-une-premiere-en-france/

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Pourquoi les vers luisants luisent-ils ?

Pourquoi les vers luisants luisent-ils ?

Alors que le soleil s’est couché derrière les arbres, de minuscules étoiles vertes s’allument doucement sur le plancher d’humus.

Pourquoi les vers luisants luisent-ils ? Peu à peu, on ne voit plus qu’eux : la lune est nouvelle (pour ne pas dire noire) et le ciel est couvert.

Pourquoi luisent-ils donc ? Cela fait d’eux des proies parfaites, qu’on détecte à cent pas malgré leur petite taille qui les rend si vulnérables. Quelle mouche les a donc piqués, ces vers, pour s’afficher ainsi, alors même qu’ils n’ont pas d’option de monétisation sur le nombre de vues ni de cagnotte participative à remplir ?

Alors, pourquoi les vers luisants luisent-ils ? Ils luisent pour dire « je suis là ! », et ils le disent dans le plus beau des langages, celui de la beauté (qui est l’autre nom du bien).

Ils luisent pour que les autres vers sachent qu’ils ne sont pas seuls. Ils luisent pour se reconnaître entre semblables. Ils luisent pour se rencontrer et être fertiles ; ils luisent pour que, à travers les générations successives, se transmette ce qu’ils sont. Ils luisent parce que l’alternative (rester cachés pour survivre une ou quelques nuits de plus) signifie qu’ils périront de toute façon, sans que la lumière qu’ils portent ne puisse se perpétuer. Ils luisent pour que, année année, siècle après siècles, millénaire après millénaire, perdure cette lumière vacillante.

Et ce ver luisant isolé, pourquoi luirait-il alors qu’il est seul ? Il luit parce que, s’il est seul, s’il est le dernier de sa génération et plus encore s’il est le dernier de son espèce, luire c’est être et être c’est luire. Luire ou ne pas être, là est la question. S’il est le dernier et que tout est vain parce que voué à l’extinction, il est doublement important de luire, pour jouer sa part dans la symphonie cosmique et son rôle dans la sublime tragédie de la vie.

Voilà pourquoi les vers luisants luisent.

Pour cela, et pour offrir, à celui qui sait regarder, une des si nombreuses leçons que cache la Nature, source inépuisable de toute beauté et de toute sagesse.

LVCIO M. NIGRAE

Crédit photo : Timo Newton-Syms de Chalfont St Giles, Bucks, Royaume-Uni [CC-BY-SA-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0), via Wikimedia Commons]

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« Qu’est-ce que l’ethnonationalisme ? » par Arthur Kemp, un texte fondamental

L’ethnonationalisme se fonde sur un principe très simple pour Arthur Kemp : le droit des peuples à l’autodétermination. C’est-à-dire que tout groupe ethnique a le droit de se gouverner lui-même sur son propre territoire. Kemp rappelle que ce droit est un droit fondamental consacré par la charte fondatrice des Nations unies.

La communauté internationale défend l’émancipation des Tibétains, s’inquiète du sort des Kurdes, s’émeut quand les droits fondamentaux des Ouïghours sont bafoués par l’Etat chinois. Pourquoi ne s’inquiète-t-elle pas du sort des Européens d’Occident ? Rien ne justifie cette indifférence. Le principe de l’ethnonationalisme est « raisonnable, moral et juste » conclut Kemp. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui.

Barr-Avel

Arthur Kemp est un écrivain nationaliste bien connu du monde anglo-saxon. Il naît en Rhodésie dans une famille d’origine britannique, puis fait carrière en Afrique du Sud en tant que journaliste auprès du Conservative Party of South Africa. Au milieu des années 1990, Kemp s’installe en Grande-Bretagne et prend des responsabilités dans le British National Party, parti nationaliste britannique qu’il finira par quitter en 2011. Auteur prolifique, il a écrit une bonne douzaine de livres, sur la politique surtout, mais aussi sur l’histoire ou encore la génétique.

Arthur Kemp

Kemp publia en 2008 une brochure pour le BNP, Folk & Nation. Ethnonationalism explained, depuis traduit en français par les éditions Akribeia (https://www.akribeia.fr/). Dans cette brochure, il expliquait aux militants du BNP ce qu’était l’ethnonationalisme et proposait des pistes pour sa défense.

Il nous semble important de proposer aujourd’hui à nos lecteurs les réflexions d’un auteur du monde…

Voir l’article original 914 mots de plus

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Les Européens indigènes ne sont pas des « Occidentaux »

Nous pourrions affirmer que notre culture est occidentale. Mais tandis que les cultures non-occidentales sont toujours de quelque part, l’Occident ne semble être nulle part, ou partout. Suivant la direction du soleil couchant, nous pourrions traverser toute la planète sans pour autant le trouver. En comparaison de toute communauté locale singulière, aussi proche ou éloignée soit-elle, l’Occident fait figure de « monde extérieur », de « société globale » ou de « majorité ». C’est un monde caractérisé de manière négative, par l’expérience de la non-appartenance ou de l’aliénation, un monde où l’uniformité de masse a dépassé la diversité de la tradition, et dans lequel tout homme existe non pour les autres, mais uniquement pour lui-même. De manière plus positive, peut-être, l’idée d’Occident évoque l’image de la personnalité autonome et l’esprit de la liberté individuelle, deux pierres angulaires de la philosophie politique libérale avec laquelle le monde occidental est largement identifié.

« L’individu occidental », comme son frère « l’homme économique », est un être constitué indépendamment et préalablement à son implication dans un réseau de relation quel qu’il soit. C’est pourquoi rien de tel qu’un « Occidental » ne peut exister, dans la mesure où le suffixe -al implique l’appartenance à un lieu ou à un peuple, au point d’en faire un ingrédient de l’identité personnelle. Faire partie de l’Occident, c’est refuser d’admettre que l’appartenance, comprise en ce sens, puisse avoir la moindre influence sur l’identité personnelle.

(Tim Ingold, Marcher avec les dragons, p. 267)

 

L’Occident n’est pas l’Europe, et l’Europe n’est pas l’Occident. L’Occident est, précisément, ce qu’il y a de plus fondamentalement opposé à la civilisation européenne traditionnelle, tout comme l’Occident est opposé à toutes les civilisations traditionnelles de la planète.

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Le Cycle de Mai – partie 1

Scène de quête du 1er Mai en Lorraine (Trimazo)

   Sur les terres de France, le Cycle de Mai s’ouvre dans la nuit qui mène au 1er Mai. Ce n’est pas sous le nom de Beltane qu’on le célèbre. On le nomme généralement, tout simplement, Le Mai. En Bretagne c’est plutôt Kala-Hañv, Moselle germanique Hexenaat, et Walpurgisnacht en Alsace.

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