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Séparatismes : Faut-il sauver les meubles ?

« De quoi, au juste, les séparatistes veulent-ils se séparer ? De Molière ? Sans doute pas ou pas toujours… Du centre commercial à qui l’on a donné son nom ? Peut-être plus. Utopiquement, maladroitement, brutalement voire bêtement parfois, il y a peut-être dans tout cela une réponse inconsciente et désespérée à l’injonction qui nous est faite de devenir un cas social obèse ou un cadre sous tranquillisants. Si partout dans le monde existent légendes, rites, traditions et rapport particulier à la terre et au groupe, c’est peut-être que l’Humain n’est pas exactement fait, sous peine de franches névroses, pour vivre dans une bulle étanche, sans ciel, sans hérédité, dont les parois métalliques ne rappellent rien du sol, par ailleurs couvert d’asphalte, que foule son pied, par ailleurs dûment chaussé.

Il faut peut-être, allons savoir, que dans son champ de vision immédiat sa maison, les paysages, les siens, sa langue et sa coutume parlent ensemble. »

Le Comptoir

La France « Une et indivisible » a-t-elle un avenir ? Une notion, le séparatisme, est revenue sur le tapis politique et médiatique ces dernières semaines. Elle n’est pas sans évoquer son usage plus ancien, et par là le fragile assemblement des cultures qui a formé historiquement notre pays. Lequel, loin de là, n’a rien d’un bloc homogène sédimenté depuis le fond des âges. Au regard de son Histoire longue, l’option de l’éclatement n’est pas forcément fantaisiste.

Mais, avant tout : connaissez-vous ce particulier ? On l’a vu applaudir à sa fenêtre, il est « Charlie » dès qu’on le lui intime. Il répugne à la bagarre, boit peu, ne fume pas, mais n’excelle pas non plus dans les sports. Pense que « les extrêmes se rejoignent », regarde le JT de France 2, apprécie pour se distraire la causticité d’un Yann Barthès ou des chroniqueurs de France Inter – dont il sait, tout…

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La structure cachée des Pensées de Marc Aurèle

Les « Pensées » de l’empereur romain Marc-Aurèle sont une des principales sources sur le stoïcisme, une des grandes écoles philosophiques du monde gréco-romain païen. Cet article explique en quoi « l’Introduction aux Pensées de Marc-Aurèle » nous éclaire à ce sujet, en rappelant entres autres l’importance d’une bonne compréhension du contexte – chose que nombre de commentateurs modernes oublient ou distordent, parfois volontairement, et qui ne peuvent que fausser leur propos.

Un regard stoïcien

Compte rendu du livre lntroduction aux Pensées de Marc Aurèle (Pierre Hadot).

Les Pensées de Marc Aurèle sont un classique de la littérature stoïcienne. Elles se lisent sans prérequis : il n’est pas nécessaire de connaître la biographie de l’empereur-philosophe, la situation géopolitique de l’Empire romain au IIe siècle ou l’histoire du Stoïcisme pour apprécier l’ouvrage. Alors pourquoi faudrait-il lire l’étude de Pierre Hadot, qui se présente comme une Introduction aux Pensées de Marc Aurèle ?

Première de couverture livre Pierre Hadot

Dos de couverture livre Pierre Hadot

Une introduction pour découvrir la structure implicite des Pensées de Marc Aurèle

Les Pensées de Marc Aurèle ne semble pas avoir de structure particulière. Les douze livres se lisent indépendamment les uns des autres et les réflexions n’ont pas de liens logiques entre elles.  Pourtant, pour Pierre Hadot, les Pensées est structurée selon un « système conceptuel extrêmement rigoureux » (p.89). Le premier intérêt de cette introduction est donc d’offrir une clé de lecture qui permet de…

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Les codes de la prière Helléniste — Hieros Vernemetis

Il me tenait à cœur de vous parler de la prière, notamment au travers des codes de l’hellénisme antique ainsi que de l’hellénisme moderne. Plusieurs points sont assez importants, de la gestuelle à la parole en passant par la manière de les faire et la fréquence, sans malheureusement être exhaustif (il s’agit d’un article, pas d’un bouquin de trois cent pages ahah) pour autant nous tâcherons d’en lister quelques-uns afin de vous dégager des pistes de réflexion.

Les codes de la prière Helléniste — Hieros Vernemetis
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La Souveraineté dans ma pratique avec la Morrigan

Un bon article sur un concept très important de la tradition celtique, la Souveraineté.

 » si nous devions résumer le concept de souveraineté celtique, nous pourrions déjà comprendre qu’elle est une relation entre plusieurs acteurs : le druide qui reçoit les deux types de souveraineté de la part du divin (guerrière et sacerdotale), le roi qui reçoit la souveraineté guerrière sans pouvoir l’exercer de la part du druide grâce à un mariage souverain avec une reine. Le roi est ensuite conseillé dans ses choix guerriers par le druide mais ne peut exercer en acte cette souveraineté d’où l’importance des guerriers qui sont les bras armés de la souveraineté. »

L'Antre de la Morrígan

Cet article est publié dans sa forme brute et sera édité dans sa forme par la suite.

Bonjours à toustes. Cela fait plusieurs mois maintenant que cet article est en attente. Je le repousse sans cesse car la notion de souveraineté celtique est très complexe. Mais à l’heure où ce terme se retrouve vendu à toutes les sauces sans vraiment recevoir de réelles définitions, je souhaitais partager avec vous mon regard de praticienne polythéiste celtique et plus particulièrement de personne pratiquant avec la Morrigan. Je vais d’abord présenter l’état de mes recherches et une tentative de définition du mot puis ce que ce mot m’évoque très concrètement dans ma pratique.

La souveraineté celtique:

D’après Le Roux et Guyonvarc’h, il n’existe pas de terme dans les anciennes langues celtiques pour désigner le mot de Souveraineté. Il y a l’hypothèse d’un interdit d’ailleurs ou geisa qui est un tabou dans la littérature…

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L’ESPACE SACRE, CA CREE (Sente de l’Awen)

Contribution du groupe néodruidique « la Sente de l’Awen » sur le thème de l’espace sacré

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Pour en finir avec le genre

« Nulle femme est purement femme, nul homme est purement homme, cependant l’humain reconnaît ces principes comme correspondant à la nature idéale de chaque sexe après des millénaires d’observations empiriques. La grande subtilité est que ces médecines et cosmologies traditionnelles, tout en affirmant la norme, l’équilibre et la majorité, ne nient jamais l’exception : tous ces systèmes, autrement plus subtils, complexes et gradués que le bonhomme de pain d’épice évoquent, depuis l’antiquité asiatique jusqu’au moyen âge européen, les cas de femmes masculines, d’hommes féminins et d’êtres correspondant à une parfaite balance de tous les éléments. Simplement ces cas sont reconnus comme des configurations exceptionnelles qui ne sauraient pas plus être niées qu’elles ne sauraient remettre en question la norme et l’essence des symboles. En effet, si un archétype masculin trouve à s’incarner en une femme, c’est cette femme qui est ainsi désignée comme appartenant au monde masculin, et non l’essence masculine de l’archétype qui est remise en cause. Le malheur de notre temps est d’avoir subi une longue négation des exceptions et d’en tirer l’idée folle qu’elles devaient dorénavant devenir normes.
Au sein même des polarités sexuelles traditionnelles se distinguent différents archétypes, souvent représentés par les divinités auxquelles on pouvait choisir de se vouer, ou d’honorer avec plus ou moins de ferveur : Apollon, Hermès, Héphaïstos et Arès, par exemple, ne représentent pas le même type de masculinité, et là encore, les combinaisons et variables sont multiples. »

[ATTENTION:  faites une pause entre les parties, restez hydratés et conservez la distance de sécurité]

Le genre n’a jamais autant pesé sur les débats publics et privés que depuis qu’il est question de s’en affranchir. Il ne nous a jamais autant contraint à des détours, précautions et postures que depuis que nous, c’est à dire l’Occident influencé par les études sociales américaines nourries d’existentialisme beauvoirien, avons décidé qu’il n’était que construction sociale établie à des fins de domination d’une moitié de l’humanité par l’autre.
Depuis une demi douzaine d’années en France il est le sujet le plus efficace et le plus immédiat pour dire quelque chose quand on n’a rien à dire. C’est encore plus simple que s’intituler coach en nutrition ou spécialiste ès régime en brassant des vérités générales connues depuis des millénaires dans une perpétuelle redécouverte de l’eau tiède. Mais tandis que personne ne songerait à suivre les…

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Bestiaire fantastique : Qivitoq et Tupilak

Un jour j'irai au Groënland

Bien que la pensée chrétienne et le mode de vie occidental se soient progressivement imposés au Groënland à partir du XVIIIe siècle (provoquant ce que certains pourraient appeler un génocide culturel) il reste encore de nos jours des bribes du chamanisme originel dans la culture locale et l’inconscient collectif groenlandais.

Non, l’ère des nymphes et des esprits des morts n’est pas tout à fait révolu !

Voici, donc pour vos yeux ébahis, un petit état des lieux (non exhaustif) du bestiaire fantastique de la culture groenlandaise.

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Chantons pour outrepasser le temps.

Le chant, un acte de communion gratuit et fraternel, est en voie de disparition. Appuyez sur un bouton et la musique jaillit, mais sans nulle présence ni dialogue. Apprendre et se partager des chansons, au coin du feu, au bar, en marchant, est un acte de résistance à l’effacement de notre mémoire, individuelle et collective.

Article écrit en juillet 2012, posté sur mon ancien blog.
Style et coquilles en partie corrigés pour cette re-publication.
Le titre fait référence à une chanson présente sur mes carnets de chant de petite fille mais dont je n’ai jamais connu l’air : « Chantons pour passer le temps ».

* * *

Quelle poignante beauté que, sous le ciel étoilé d’une nuit d’été, entendre autour d’un feu des jeunes gens chanter le Kyrie des Gueux en polyphonie.
Quel joyeux partage que la ponctuation du De Profundis Morpionibus d’énergiques (malgré l’heure avancée de la nuit) « ZOB ! ».
C’est ce qui m’a poussée à exercer à la fois ma voix et ma mémoire en apprenant par cœur certaines ballades dont il m’arrivait de fredonner l’air mais dont je n’avais jamais retenu plus de deux vers de suite, et à faire cette amère constatation : le citadin moyen occidental et surtout français ne chante pas. L’homme…

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Pierre Bitoun : « Le sacrifice des paysans, c’est celui de tous les autres »

« Pour caractériser la disparition voulue du monde paysan, vous parlez d’ethnocide. Le terme n’est-il pas un peu fort ?
– Non. Il s’est bien agi de la destruction d’une culture, d’un monde, ou plutôt de mondes car il existait des sociétés paysannes/rurales diverses, contrairement au modèle uniformisateur de la société urbaine, industrielle puis de services, dont la mondialisation néolibérale accélère l’installation aux quatre coins de la planète. Partout, sous l’effet de la disparition des paysans et du déploiement du capitalisme productiviste, la diversité recule, les paysages s’uniformisent, les formes de vie sociale se ressemblent, la pluralité et l’autonomie des cultures s’effacent, au profit d’un “Grand Tout” qui colonise et marchandise la moindre parcelle de terre, le moindre compartiment de nos vies. »

Le Comptoir

Pierre Bitoun, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), est l’auteur de nombreux ouvrages dans différents domaines : histoire, sociologie, sciences politiques, littérature, etc. Certains d’entre eux sont en accès libre sur son blog. À l’occasion de la parution de son dernier livre, « Le Sacrifice des paysans, une catastrophe sociale et anthropologique » (co-écrit avec Yves Dupont, Éditions L’Échappée, 2016), il nous a accordé un entretien.

Le Comptoir : À la lecture de votre livre, on s’aperçoit que la paysannerie est loin d’être le seul sujet abordé. S’agit-il pour vous d’un fil rouge propice à la critique de la modernité dans son déploiement ?

pierre-bitoun-1Pierre Bitoun : Absolument. Ce que nous avons voulu faire, c’est nous défaire d’une démarche, inévitablement étroite, de spécialistes de l’agriculture pour tenter de réinscrire les problèmes dits de “politique agricole”‚ à l’intérieur d’un questionnement d’ensemble sur les raisons anthropologiques, techniques, économiques, sociales ou politiques…

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Comment fêter les Douze Nuits de Yule ?

Un Tiers Chemin

Vous pouvez trouver à cette adresse la version 2015 du guide « Les Douze Nuits de Yule, fêter le solstice d’hiver dans la tradition germano-scandinave », réalisé par le Clan Ostara : Les Douze Nuits de Yule

L’année est sans doute le meilleur moyen de saisir la nature cyclique de notre existence. On est souvent trop habitué à la succession des aubes et des crépuscules, et trop occupé au quotidien, pour les célébrer dignement. La lune a été bannie de notre vision du monde ; et les évènements de la vie, de la naissance au décès, sont trop espacés pour faire transparaître nettement la courbure du temps qui les relie.

Le calendrier annuel, lui, montre clairement le flux et le reflux des jours et des nuits. Il comporte un point d’inflexion fondamental : la période du solstice d’hiver, où les jours sont les plus courts mais pourtant marquent le début du racourcissement…

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