Archives mensuelles : septembre 2016

Le bonheur selon Sénèque! (texte choisi)

« S’agissant de la vie heureuse, il n’y a pas lieu, comme pour un décompte électoral, de me répondre : « Voilà le choix de la majorité. » Car c’est justement le mauvais.

Les choses humaines ne vont pas si bien que ce qui est le meilleur plaise au plus grand nombre : la foule est le critère du pire. Cherchons le meilleur, non ce qui est ordinairement considéré comme tel ; ce qui nous met en possession d’une éternelle félicité, non ce qui a l’approbation du vulgaire, le plus mauvais interprète de la vérité. »

Sénèque, La Vie heureuse, II

Urgenius

Ce texte est extrait de De La Vie Heureuse de Sénèque, philosophe romain de l’école stoïcienne. Oeuvre, dans laquelle il tente de définir ce qu’est le bonheur et par quel moyen l’homme peut y parvenir.

« Vivre heureux : voilà, mon frère Gallion, ce que veulent tous les hommes. Mais s’agit-il de distinguer clairement ce qu’il faut pour rendre la vie heureuse, que, si une fois on s’est trompé de chemin, chacun s’en éloigne d’autant plus que sa course est plus rapide : dès qu’on marche dans le mauvais sens, la vitesse même éloigne du but. »

Déterminer ce que nous cherchons

« Il faut donc d’abord déterminer ce que nous cherchons, ensuite regarder de tous côtés par où nous pouvons y arriver le plus rapidement : c’est en chemin, pourvu que ce soit le bon, que nous saurons combien chaque jour nous aurons gagné, de combien nous nous serons rapprochés de l’objectif vers lequel nous…

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Stoïcisme Nordique du Lundi Matin (n°2)

La même sagesse infuse une nouvelle fois la pensée germano-scandinave et gréco-romaine. Je me joins donc à l’empereur Marc-Aurèle et au dieu Odin en postant avec un peu d’avance ce deuxième épisode, où les « Pensées pour moi-même » rejoignent les conseils donnés par Odin dans le Havamal (poème de l’Edda poétique).

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Stoïcisme Nordique du Lundi Matin (n°1)

Salutations ! Voici la nouvelle rubrique du Chat Poron : le Stoïcisme Nordique du Lundi Matin. L’idée est simple : on sait tous que le lundi matin, c’est le lundi matin, avec tout ce que ça implique. Pour tenter de surmonter l’insurmontable, votre serviteur a deux méthodes : le Havamal (« Dit du Très Haut », un poème scandinave attribué au dieu Odin et qui est une suite de conseils donné à l’homme qui vise la sagesse, autrement dit au philosophe) ; et l’école gréco-romaine de la philosophie stoïcienne (fondée par Zénon en Grèce, et dont les principaux continuateurs seront l’esclave grec Epictète auteur du manuel du même nom, l’homme politique et écrivain romain Sénèque par les lettres à ses amis, et l’empereur romain Marc-Aurèle lui-même dans ses Pensées).

L’idée est donc, chaque semaine, de mettre en regard une ou deux strophes du Havamal (ou éventuellement un passage d’une saga scandinave) et un fragment de philosophie stoïcienne, qui comme vous pouvez les constater se rejoingnent souvent, à tel point que je m’aventurerais presque jusqu’à dire que le monde germano-scandinave païen était stoïcien, ou alors que les Stoïciens gréco-romains avaient tout simplement une mentalité germanique.

« Si quelque dieu te disait que tu mourras demain, ou si ce n’était demain, au plus tard après-demain, tu ne ferais pas grande différence de mourir le troisième jour au lieu de mourir le second, à moins que tu ne fusses de la plus insigne lâcheté. En effet, que serait un tel sursis ? Eh bien ! pense absolument de même que ce n’est pas grand état de mourir après de longues années, plutôt que demain. »
– Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, livre IV, XLVI

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« La richesse meurt, les gens meurent,
Toi-même dans peu de temps tu périras,
Mais je sais une chose qui point ne meurt :
La renomée bien méritée de celui qui l’acquiert. »
– Havamal, 75 (trad. Chat Poron)

Comme Dubrinertos de la Claririère Garganioii nous le rappelle, le monde celte n’est pas en reste non plus, car la tradition orale irlandaise attribue cette phrase au héros Cuchulainn : « Ne serais-je au monde qu’un jour et qu’une nuit, peu m’importe, pourvu que restent après moi mon histoire et le récit de mes hauts faits. »

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