« S’agissant de la vie heureuse, il n’y a pas lieu, comme pour un décompte électoral, de me répondre : « Voilà le choix de la majorité. » Car c’est justement le mauvais.
Les choses humaines ne vont pas si bien que ce qui est le meilleur plaise au plus grand nombre : la foule est le critère du pire. Cherchons le meilleur, non ce qui est ordinairement considéré comme tel ; ce qui nous met en possession d’une éternelle félicité, non ce qui a l’approbation du vulgaire, le plus mauvais interprète de la vérité. »
Sénèque, La Vie heureuse, II
Ce texte est extrait de De La Vie Heureuse de Sénèque, philosophe romain de l’école stoïcienne. Oeuvre, dans laquelle il tente de définir ce qu’est le bonheur et par quel moyen l’homme peut y parvenir.
« Vivre heureux : voilà, mon frère Gallion, ce que veulent tous les hommes. Mais s’agit-il de distinguer clairement ce qu’il faut pour rendre la vie heureuse, que, si une fois on s’est trompé de chemin, chacun s’en éloigne d’autant plus que sa course est plus rapide : dès qu’on marche dans le mauvais sens, la vitesse même éloigne du but. »
Déterminer ce que nous cherchons
« Il faut donc d’abord déterminer ce que nous cherchons, ensuite regarder de tous côtés par où nous pouvons y arriver le plus rapidement : c’est en chemin, pourvu que ce soit le bon, que nous saurons combien chaque jour nous aurons gagné, de combien nous nous serons rapprochés de l’objectif vers lequel nous…
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