Les vraies sources de la tradition celtique

Comme les anciens druides avaient pour coutume de ne pas mettre leur enseignement par écrit, beaucoup pensent que nous ne savons rien de la tradition celtique, tandis que d’autres inventent diverses fariboles qu’ils font passer pour authentiques, au nom d’une prétendue lignée secrète qui aurait traversé les âges (les filiations « néodruidiques », par exemple, ne renvoient qu’à la franc-maçonnerie anglaise et/ou aux travaux du faussaire Edward Williams dit « Iolo Morganwg », fondateur du Gorsedd du Pays de Galles). La méthode qui nous permet de démêler le vrai du faux et de retrouver la source de notre longue mémoire se nomme le reconstructionnisme celtique. Il ne s’agit pas de reconstitution historique, qui vise à reproduire à l’identique les apparences de l’ancien temps, mais d’une démarche qui nous permet de connaître notre héritage authentique afin de pouvoir en adapter l’expression matérielle aux contraintes de notre époque, sans altérer son message. Nous avons pour cela quatre type de sources : l’archéologie, la littérature, les survivances, et enfin les comparaisons.

L’archéologie a fait de nombreux progrès dans les dernières décennies, grâce à l’utilisation des analyses chimiques et génétiques, du satellite, des fouilles préventives systématiques avant chaque grand chantier. Nous savons maintenant que les Celtes de l’Âge du Fer, avant la conquête romaine, construisaient bien des sanctuaires, par exemple à Corent ou à Gournay-sur-Aronde, et ne se contentaient pas de pratiquer leurs cérémonies religieuses auprès des menhirs et des dolmens, érigés par des peuples bien plus anciens que l’arrivée de la culture celtique sur ces terres.

2464396Nous savons aussi qu’ils avaient parfois des statuettes en pierre des Divinités, et sûrement d’autres en bois qui n’ont pas survécu. Certains objets métalliques, comme le chaudron de Gundestrup, nous livrent aussi des représentations de mythes mettant en scène le panthéon celtique de l’Antiquité. Les rites pratiqués dans les sanctuaires ont laissé des traces, et la manière dont ces lieux étaient aménagés nous donnent aussi de précieux indices sur les rites qui s’y déroulaient. Enfin, de nombreux découvertes de l’époque gallo-romaine présentent des particularités fortes, qui parfois se relient directement à des périodes plus anciennes, et souvent ne trouvent aucun autre équivalent dans le monde romain. On est donc parfois bien en présence d’éléments purement celtiques, conservés grâce à l’usage massif de la pierre et des statues en lieu et place de matériaux périssables, et identifiables grâce à l’usage courant de dédicaces écrites. Le pilier des Nautes, retrouvé dans les fondations de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et représentant plusieurs Divinités gauloises, en est le meilleur exemple. pilier-nautesQuelques tablettes rédigées en gaulois, ainsi que des noms de personnes ou de lieux inclus dans des textes latins, nous permettent également d’avoir une bonne idée de ce qu’était la langue gauloise, et de savoir qu’une personne se définissait avant tout par sa filiation (X fils ou fille de Y). On a même retrouvé le calendrier de Coligny, rédigé en gaulois, plaçant les fêtes religieuses selon un calendrier complexe basé sur le rythme du soleil, de la lune, des planètes et des constellations.

Naturellement, ces éléments archéologiques restent trop peu nombreux, et le problème est surtout de savoir comment les interpréter. Nous disposons pour cela, encore une fois malgré le tabou sur l’écriture de l’enseignement druidique, de textes d’auteurs grecs et latins décrivant leurs voisins, ainsi que de cycles mythologiques irlandais et gallois, mis par écrit peu de temps après leur christianisation, et peu altérés. Les textes grecs et latins, un temps accusés d’être totalement mensongers, nous apportent de précieux éléments, même si certains sont à prendre avec un peu de recul, par exemple lorsqu’ils parlent des sacrifices humains, alors que l’archéologie nous apprend qu’il s’agissait d’une mesure exceptionnelle, généralement de nature judiciaire, chose répandue dans toutes les sociétés de cette époque. On apprend en tout cas que les druides forment une classe d’érudits étudiant pendant vingt ans des domaines aussi divers que la théologie, la philosophie, l’astronomie, les mathématiques, le droit, et la médecine. Ils sont assistés par deux autres classes : la première est celle des vates, des devins qui prédisent l’avenir, exercent la médecine par les plantes, et procèdent aux rites. La deuxième est celle des bardes, qui apprennent la musique, le chant, la poésie, et les mythes et les épopées du passé. Tous ces savants conseillent et sont assistés par des « chevaliers », une classe dirigeante et combattante. Les textes irlandais et gallois, eux, confirment l’existence d’une classe druidique basée sur le savoir, travaillant en partenariat avec des nobles combattants dont le roi est issu. Ces textes nous transmettent aussi de nombreux mythes, mettant en scène des figures divines qui se recoupent parfois avec les dieux gaulois que l’archéologie ou les textes latins nous décrivent. Ce panthéon riche et complexe varie en fonction du lieu et des époques, chaque Divinité féminine ou masculine revêtant plusieurs noms et plusieurs aspects. Tous les textes, en tout cas, confirment la doctrine druidique qui nous préconise qu’il faut « honorer les dieux, ne rien faire de mal, et cultiver le courage », ainsi que celle de la transmigration des âmes jusqu’à l’accomplissement de sa destinée. cucc81-chulainn-erinsaga-fullDe grands héros comme l’Irlandais Cù Chulainn atteignent ainsi la gloire éternelle par leur courage sans faille, et sont accueillis au pays de l’éternelle jeunesse, où ils dégustent les pommes d’or en compagnie de nos Divinités. Ce cycle de vie et de mort est rythmé par des rites dont les principaux sont ceux des saisons, correspondant aux quatre grandes fêtes de cycles mythologiques irlandais : Samhain (31 octobre), Imbolc (1er février), Bealtaine (1er mai), et Lughnasad (1er août). Ces fêtes correspondent à des annotations sur le calendrier de Coligny, qui les place dans un cycle luni-solaire qui fait qu’elles sont mobiles sur un intervale de quelques semaines selon l’année en cours.

Ces sources directes sont parfois incomplètes, mais nous pouvons heureusement aussi compter sur de nombreuses survivances. Celles-ci prennent deux formes principales : d’une part des récits populaires, comme le mythe arthurien, les contes, voire même des récits de la vie de certains saints ; et d’autre part des coutumes restées bien vivantes malgré la romanisation et la christianisation, de la France à l’Irlande. Les récits populaires doivent souvent être décodés, mais fournissent des éléments précieux. Le cas du cycle arthurien est le plus connu : il comprend plusieurs œuvres, écrites du XIe au XVIe siècle, dont la plupart du XIIe au XIIIe, en plein Moyen-Âge chrétien. La chevalerie médiévale est pourtant un réceptacle des valeurs celtiques d’héroïsme, de courtoisie, et prend comme un acquis la présence de puissances mystérieuses dans la Nature, qui peuvent aussi bien être favorables que défavorables aux hommes. On y trouvera donc la trace de certains héros ou même Divinités d’antan, comme le Roi-Pêcheur, qui ressemble fort aux dieux Nuada des Irlandais et au dieu Nudd des Gallois. Il est d’ailleurs le gardien du Graal, qui n’est autre que le chaudron de renaissance où sont plongées les âmes des trépassés, et dont elles ressortent pour s’incarner plus tard dans un autre corps. 4757713783_b2f16faf58_bLes contes reprennent souvent des éléments de l’imaginaire celtique, parfois de manière assez explicite comme dans certains chants du Barzhaz Breizh, collectés en Bretagne au début du XIXe siècle. Quant aux vies de saints, beaucoup ont été rédigées bien après la mort du personnage, et y incluent des éléments empruntés à la mythologie celtique. C’est d’autant plus flagrant quand on sait que l’authenticité de beaucoup de saints antiques est douteuse, ceux-ci ayant promus à ce grade sans l’accord de l’Église romaine. Il arrive donc parfois qu’il s’agisse seulement de Divinités ou de hérosch_ne_de_la_vierge_4_viroflay_yvelines. Cela nous amène aux coutumes : de nombreuses processions, sources sacrées, arbres à vœux, ont été intégrés à la religion chrétienne, parfois avec l’ajout d’un nom de saint ou d’une « Notre Dame »  comme unique retouche. Des pratiques rituelles liées aux menhirs et aux dolmens ont parfois même continuité jusqu’au XIXe siècle, voire jusqu’à aujourd’hui, avec la mention explicite de Génies de la nature, sous la forme de korrigans, de fées, etc, accomplissant des vœux. Les fêtes elles-mêmes, décrites dans les textes irlandais, ont survécu à divers degrés dans le monde celtique actuel et dans une moindre mesure dans certains terroirs francophones, nous apportant ainsi de précieuses coutumes concrètes et enracinées. Enfin, dans les pays où la langue celtique s’est préservée, comme en Irlande, nous disposons de codes de loi coutumière (par exemple le code de Brehon) mis très tôt par écrit, qui nous renseignent sur les coutumes et les valeurs des anciens. En particulier, l’être humain n’est jamais conçu comme un individu qui s’auto-définirait selon ses envies, mais comme une personne qui se définit par le réseau de relations dans lequel elle s’établit. Le premier et le plus important de ces liens est celui de la filiation : l’unité de base de la société est le foyer, lui-même inclus dans un clan (fine en vieil irlandais) regroupement tous les descendants d’un même aïeul. Ces clans sont fédérés au sein de tribus, qui peuvent désigner un roi pour arbitrer leurs différends et les représenter devant les Divinités. La profession joue aussi un rôle important : artisans, hospitaliers, combattants, poètes, médecins, occupent une place à part, devenant dans la société humaine le reflet de leur Divinité patronne dans le panthéon. Une autre source intéressante est la Carmina Gadelica, un recueil d’hymnes et de formules magiques collectés en Écosse gaélique entre 1860 et 1909 et donc plus ou moins christianisés. Cependant, l’esprit celtique transparaît souvent, et ils peuvent donc être ré-adaptés à notre religion. Enfin, même en France, plusieurs éléments sont directement d’héritage celtique : notre gastronomie, notre goût pour les calembours, la galanterie, les jeux de balle tels que le copie_de_insigne_a_lauriers_jaunes_01_xy_ws31795709football ou le rubgy (héritiers de la soule et cousins du hurling irlandais), l’escrime, l’équitation et le tir à l’arc, la savate française et la lutte bretonne (gouren), la chanson française, la musique bretonne et toutes nos danses traditionnelles, etc. Ce sont autant d’héritages qui nous relient à nos Divinités et à nos Ancêtres. De même, les vieilles traditions de chasse, de pêche, d’artisanat, de paysannerie et jardinage, d’herboristerie, de couture, de boulangerie, de tenue de maison et d’hospitalité, transmis de génération en génération, jouent ce rôle pour ceux qui les pratiquent.

Pour finir, afin d’être sûrs de ne pas faire fausse route ou de passer à côté d’éléments qui n’auraient été conservés ni par l’archéologie, ni par les textes, ni par les survivances, il convient de raisonner par comparaison avec d’autres religions proches et mieux préservées. Nous avons que la langue celtique fait partie de la famille des langues indo-européennes, fortement apparentées. Or, les différentes mythologies et religions indo-européennes que nous connaissons montrent également une structure similaire. Cette théorie, nommée « trifonctionnalité » par le chercheur Georges Dumézil, nous permet à la fois d’avoir un cadre général pour mieux comprendre la vision du monde celtique, et aussi d’éclairer certaines zones d’ombre. Par exemple, nous savons que la vision de la société se basait sur trois grandes classes : la première, celle des savants, des magiciens et des poètes, correspond bien aux druides et à leurs assistantes vates et bardes. La deuxième, celle des guerriers et des dirigeants, correspond à l’aristocratie gauloise dont nous parlent les textes latins sous le nom de « chevaliers », ainsi qu’aux héros des épopées irlandaises et galloises. Elle donnera d’ailleurs la chevalerie européenne une fois christianisée. La troisième est celles des producteurs : paysans et éleveurs, artisans, commerçants. Chaque classe dispose de coutumes propres et de Divinités patronnes, la société divine reflétant la société humaine. On trouve aussi une autre triade, celle de la pensée, de la parole et de l’action, qui se retrouve par exemple dans la devise des Fianna d’Irlande : « par la force de nos membres, par la pureté de nos cœurs, que nos actes suivent nos paroles ». Cette triade se retrouve aussi dans la répartition des rôles entre Sunplusofficiants dans les rites de l’Inde antique. Grâce à l’ancienneté de ses textes (3500 ans environ pour le Rig Veda, un recueil d’hymnes sacrés) et à la pratique ininterrompue de cette tradition jusqu’à aujourd’hui, l’Inde constitue aussi une source d’une importance primordiale. On  trouve même au Pakistan la tribu des Kalash, qui ont une mythologie et un mode de vie restés très proches des plus anciens textes védiques, et dont les pratiques religieuses sont donc une source inestimable. Pour autant, il n’est pas question de tout reprendre en bloc : nous disposons déjà des éléments celtiques décrits précédemment, qui ne sont pas remis en question. Pour combler les zones d’ombre, nous pouvons nous baser sur une méthode simple, celle du comparatisme : si un élément se trouve en Inde et dans d’autres traditions indo-européennes sur lesquelles nous avons des sources (par exemple la Grèce antique, la Scandinavie, Rome, ou les pays baltes qui furent convertis très tardivement), et alors il est très probable qu’il en ait été de même chez les Celtes, si cela ne contredit pas d’autres éléments dont nous sommes certains. Par exemple, nous avons ainsi une idée du style des hymnes chantés aux Divinités lors des rites, par1506490_1681592518795833_4475357171819027077_n comparaison entre les hymnes védiques indiens et les hymnes homériques grecs. Nous pouvons même avoir une bonne idée du principal rite d’offrande aux Divinités, en comparant la procédure indienne avec les sources gréco-romaines, et les indices trouvés en Scandinavie, d’autant plus que rien de tout cela ne contredit les fouilles archéologiques effectuées dans les sanctuaires. Il est aussi possible de reconstituer le banquet en l’honneur des Ancêtres, faisant là-encore écho à la fois à des découvertes archéologiques, à des coutumes survivant dans divers pays celtiques, au symbel scandinave et au symposion grec. Même le culte domestique, aux Génies de la demeure, aux âmes des Ancêtres et aux Divinités familiales, très bien décrit chez les Romains, se retrouve en Inde, en Scandinavie, et trouve un écho dans des coutumes celtiques ayant survécu par-delà les siècles.

C’est par ce travail minutieux, et en respectant cet ordre d’importance donnée aux sources, qu’il est possible d’affirmer que nous connaissons et pratiquons une religion celtique contemporaine. Pas en reproduisant à l’identique tout cela, mais en refusant les fariboles et les inventions présentées comme authentiques. On ne peut adapter que ce qu’on connaît. Les modes bouddhisto-amérindiennes, la Wicca de contrebande amalgamée au New Age, l’occultisme judéo-chrétien introduit par le biais d’un « néo-druidisme » né dans les cercles de la franc-maçonnerie anglaise, ne font pas partie de la tradition celtique. Au contraire, l’archéologie, la littérature, les survivances et la comparaison avec le reste du monde indo-européen nous fournissent largement de quoi construire une religion vivante, fidèle à la vision du monde traditionnelle, et adaptée à notre contexte.

Matolitus

Le clan Beltan essaye d’appliquer cette méthode pour reconstruire les anciennes traditions et les adapter au contexte actuel. Aujour’hui, en France, les groupes néodruidiques appliquant cette méthode avec le plus de rigueur sont le nemeton Uiduaranda et  la Celtiacon Certocredaron Credima, qui dispose d’un sanctuaire en Provence, le nemeton Rennina. Vous pouvez les contacter pour plus d’informations ou pour demander à participer à leurs rites.

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11 réflexions sur “Les vraies sources de la tradition celtique

  1. Keffelec Laura

    Trugarez vras, merci pour ce site qui recadre un peu les choses,..je suis dans le Drudisme essentialiste authentiqe, et en parfait accord avec ce que vous dénoncez quant aux pseudos ordres de « lignée ».. et les déviations maçoniques qui ont été faites du Druidisme.. Revenons vite à notre Source, elle est claire et sans danger pour le Vivant ..Uirania Anipa Bitus ‘que la Vérité éclate à la face du Monde » .. Bivotus iaccita etic boudis..Magnificence en même tamps que Victoire /|\

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    • Demat deoc’h ! Du coup, je me demandais, d’où viennent cette phrase « la vérité à la face du monde » et ces trois traits, que ne connaissent aucun des experts dont j’aie lu les livres, pas plus que mes amis Gaëls ?

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      • lefoyerdebrigantia

        Pour les trois traits, une image vaut milles mots. L’iconographie a peut-être la réponse? Pur hasard? Mais l’image reste intéressante.

        Aimé par 1 personne

  2. L’article est intéressant et résume l’ensemble des sources qui nous permettent de travailler à une vraie résurgence du druidisme. Merci de ce travail.Il ne faut pas dénigrer la résurgence du 18 ème siècle. même si elle a été concomitante à la création des premières loges maçonniques, elle a eu le mérite de déterrer certains aspects du druidisme et ainsi de recréer un courant important de sa réapparition moderne.
    De plus, on peut venir du néo druidisme et travailler à approfondir notre ancrage païen et chercher à retrouver ces sources plus fidèle à la religion des Druides.
    C’est un long chemin que de recréer cette religion et nous ne pourrons jamais être dans l’authenticité parfaite. D’ailleurs est ce souhaitable ?
    Mes salutations fraternelles.
    Néo Druide Deruos /|\
    Druide de la clairière Druidique Sequana / Assemblée du Chêne et du Sanglier.

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    • Salutations ! Je nie effectivement tout apport positif du néodruidisme du XVIIIe s. à la résurgence de la religion traditionnelle des Celtes. Toutes les religions européennes connaissent à présent une résurgence (religion germano-scandinave, religion slave, religion balte, religion grecque et romaine, etc.) et il est évident que la religion celtique renaîtrait actuellement même si les franc-maçons du XVIIIe s. n’avaient pas mis en place des loges « druidiques »… et qu’elle renaîtrait sûrement d’une manière bien plus fidèle à ses racines.

      Ceci étant, je mets un point d’honneur à ne pas déniger une personne sous le seul prétexte qu’elle adhère à un groupe néodruidique. Un bien meilleur moyen de jauger de la valeur des gens est de regarder s’ils agissent selon le précepte : « honorer les Dieux, s’exercer au courage, et ne rien faire de mal ». Ayant pu lire votre blog et déjeuner avec vous un jour de septembre 2015, je n’ai rien à vous reprocher, bien au contraire. Votre démarche de faire évoluer un groupe néodruidique vers une approche plus enracinée et traditionnelle est tout à fait louable, et je n’hésite pas à recommander l’Assemblée Duidique du Chêne et du Sanglier à ceux qui habitent dans une région où elle dispose d’un groupe local et où la Celtiacon Certocredaron Credima est absente.

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  3. Veigsidhe Karvgwenn

    Un superbe Article, au passage je consulte de temps en temps votre blog.
    Je ne sais pas si cette article dénigre vraiment le Druidisme du 18èmes siècle. Bon les travaux de Monsieur Iolo Morganwg sont souvent controversés, après de la a dire que c’est des faux… bon il a affirmer que les textes était plus ancien, c’était un Barde et un barde sa écrit des poèmes. Dans mes transe pour mes rituels de file quand je fait l’imbas forosnai, j’écris des poèmes aussi sous forme de triades ou de tirade poétique. L’expression par le verbe c’est important aussi.
    Je pense qu’on devrait respecter un peut plus les druides qui étaient avant nous, alors ceux de l’antiquité, et les plus récents.
    On devrait évité la « Fracture » qu’il y a entre les gens. Mais c’est pas toujours simple.
    Le Tribann et la phrase sur la vérité vient des Ordres NéoDruidiques. Les trois traits peuvent servir de support de travail, pour quelque chose de personnel et d’intérieur. (mais c’est pas de la reconstruction, plus de la méditation ou un travail contemplatif) par contre la vérité, je ne pense pas que quelque druide ou que ce soit la détienne? C’est quand même très subversif… Chaque personne a sa propre vérité je dirait. En tout cas j’ai la mienne, mais ne cherche pas a l’imposer a d’autre, par contre on peut échanger et partager, ce rejoindre sur certaine chose.
    On ne vis pas tous les mêmes choses, ni n’obtenons le même savoir, au même moment.
    La vrais valeur des gens comme dit Chatporon c’est a l’intérieur, leur valeur humaine en lien a notre plus ancienne sagesse,(Honore les dieux, ne fait pas le mal et soit courageux) l’important c’est la démarche des personnes et leur valeur. Je suis toujours un peut ennuyer quand des gens de ma commune me pose des questions sur le druidisme et qu’on me demande si je vais au assemblée? Je répond qu’on ce dispute souvent entre druide et que ça me fatigue les disputes. Je fait des assemblée mais avec d’autre amis Païens ou des amis proches.
    Les gens réagissent ou sur-réagissent trop ou par réaction aussi très souvent . J’ai connue ma période aussi. Au bout d’un moment quand on fait le retour de notre vie, qu’on regarde en arrière on fini par laisser certaine chose de côté, comme des comportement obsolètes comme le fait que certain aime mieux les choses clinquantes et facile ou rapide a faire, ce qui balance de la poudre de perlimpinpin aux yeux des autres, c’est notre époques qui veux ça, les gens veulent tous la nouvelles voitures ou l’objets machin truc a la mode, pour avoir l’aire d’être « … » (qui??)
    les gens qui sont dans un certain schéma et qui échouent dans une action ou qui sont face a quelque chose qui sort du schéma qui leur a été soit imposer soit qu’ils ont choisi de plein grès, préfère ce mentir à eux même que de constater son erreur ou de constater que dans la vie il y a plusieurs chemins pour arriver a la même destination. Et que les personnes n’évoluent pas tous de la même façon. C’est la même chose dans les exigences du monde du travail ou alors de l’esthétiques les gens veulent tous ressembler a des clichés ou au mieux: « des stéréotypes qu’on leur fait miroité tels des mirages »
    Ce genre de chose me fait penser au Dieu Loki dans les Sagas, d’ailleur parfois les gens qui sont dans le Druidisme et qui réagissent comme ça a une époque je les appelait les fils de Loki. Je pense que je pourrait écrire un sujet la dessus, sur Cytraul, Uthgard et les illusions de Loki dans la vie des Druides et de Monsieur et Madame tout le monde. (on verra peut être plus tard). Les fils de Loki sont toujours accaparé par la vie idéale imagé qu’ils projette d’eux en extériorité qu’ils en arrivent a épuiser inutilement leurs forces pour errer sans but véritable mais de façon déterminer. ( c’est inconscient tout ça bien entendu) mais je constate toujours un parallèle entre eux et le Dieu Loki dans l’Edda.
    Bon je tente d’approcher tout ça avec de l’humour a présent, parce que quand on cherche a parler avec ce genre de personnage c’est des dialogues a la Kaamelott. Ils ne prennent plus le temps de faire le point sur leur vie actuel et passé et ce qu’ils aimeraient crées de beau dans le futur, pour en prendre les conclusions qui s’impose. Puis quand tu leur fait comprendre tu est soit qualifier de fou, soit d’idéaliste soit ils t’infantilisent. Mais prendre conscience de ce que nous avons vécus et des actes commis en bien comme en mal (je ne suis pas tout blanc de mon côté) et regarder tout ça sans ce juger mais juste de façon objective, s’arréter deux minutes de courir partout et ce poser de vrais questions. Mais des questions existentielles et même essentielles sur le sens a donner a nos vies, a ce que nous avons vécus. Pas le psedo questionnaire que des Druides te sortent parfois avec des questions du style: « de qui est tu le fils? de qui tiens tu ton enseignement ? … etc » (c’est un questionnaire inspirer de celui de la Franc-Maçonnerie donc HS je trouve) de mon côté j’ai tendance a répondre « Odin » a toute les questions perso PTDR (Bon on me le reproche souvent mais je suis proche des îles Ecossaise et de leur héritages par mes racines, le site de Stenness, la pierre de Maughold, les entrelacs de Gaut ou la Croix de Thorwald … etc, ou simplement les coutumes du folklore et des campagnes des Highlands, et puis quand je fait des OBE c’est l’un de ceux qui m’enseigne alors.)
    Le vrais questions ce poser elles sont plus profonde que ça. Et je trouve que c’est dans la nature dans un lieu isolé et sauvage, sur une colline un soir d’été ou aux pieds d’un puissant chêne en automne qu’on peut le mieux trouver des réponses a toute cette expérience qu’est la vie et aux épreuves qu’on subit ou au sens de l’essence de l’humanité, de la nature et des dieux… et le destin dans tout ça?
    Mais ça c’est la voie du Druide ermite. De la vie religieuse des Filidh qui pratiquent en ascètes.
    Les gens dans notre société actuel se déménent pour quelque succès éphémères et a présent les gens se tapent dessus et on le vois avec les Gilets Jaunes le message est récupérer par les uns aux profits des autres qui s’amusent a exacerber les tensions pour finir on ne distingue plus les gilets jaunes entre eux.
    Quand il s’agit d’une personne qui ne veux pas voir qu’elle c’est trompé ou qu’elle fait fausse route en générale elle ne prend jamais le temps de ce remettre en question et de ce poser pour ce dire « ha la j’ai fait ça! ou ça! et tel acte ou telle chose m’a amener a rencontrer telle difficulté »
    Comme je le dit Loki joue avec cette personne en lui offrant par période quelques succès éphèmères de la protection lier a des bien matériels
    ou la réussite. Ponctuellement satisfait, de faite cette personne préfère ne pas ce remettre en question sur les moyens d’arriver a ses fins, et ne veux pas savoir si les biens matériels qui passent dans ça vie peuvent lui procurer le vrai bonheur et la plein satisfaction d’elle même. Alors de l’extérieur on a l’aire d’être heureux … . Mais a l’intérieur?? Qu’en est t’il réellement?

    On ne va pas refaire le monde il y aurait trop a faire, mais ne plus s’arrêter sur les problèmes d’égo et continuer tranquillement notre chemin c’est le plus important.
    Il y a aussi des gens dans qui pense qu’il faut être pure souche celte pour être druide, je ne pense pas (bon les sujets de désaccord ne manque pas)
    La culture celtique ancienne et moderne repose sur: un profond respect pour la beauté et l’harmonie de la Nature; un désir de participer à la danse consciente de la vie; un besoin profond de se connecter aux ancêtres;un fort désir de faire ce qui est juste; avoir et inspirer un vrai courage et récolter la connaissance des âges pour éveiller ses consciences. Vous n’avez pas besoin d’un lien génétique ou sanguin pour suivre une voie celtique – vous devez simplement avoir la bonne mentalité. En fin de compte, il s’agit de faire les bons choix et nos cours espèrent vous montrer quelques options pour vous inciter à regarder dans la bonne direction afin que vous retrouviez votre liberté de choix. En prenant en charge votre propre vie en respectant les plus hautes valeurs éthiques, avec respect et sincérité alors votre chemin peut être reconnu comme la voie du Druide aujourd’hui.

    Selon une Druidesse avec laquelle j’ai échanger sur NDO (New Druid Order) sur le web Anglais
    La définition d’un Celte du passé est souvent donnée comme quelqu’un qui parle une langue celtique.Aujourd’hui, cela a été révisé pour définir un Celte moderne comme respectant le système de la nature et contribuant à la communauté tout en maintenant une conviction profonde que la vérité est le principe suprême qui soutient la création – La vérité devant le monde ou telle qu’elle est dite dans le monde moderne. Irlandais – Un Fhírinne in aghaidh an tSaoil.

    Je pense qu’on a tous encore du travail a faire sur nous, avec les autres et des recherches .
    La passion de l’histoire, la culture celte et la spiritualité nous animent tous et c’est le plus important finalement.

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  4. V Karvgwenn

    Ha autant pour moi j’oubliai. on ne peut pas toujours dialoguer, a cause des autres, les inquisiteurs.
    Désolé d’avoir troublé votre blog.
    Sa n’arrivera plus.

    Je me dit qu’il y a quand même quelque chose vu que l’autre réponse a été supprimer aussi. Bon…
    Au moins ça me permet de prendre la température d’une certaine façon.
    Merci a vous et bonne continuation.
    En tout cas je redit ce que j’ai dit avant, j’aime beaucoup votre blog, du travail de recherche et plein de sujet intéressent.
    Bonne journée.

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    • Salutations ! Il se trouve simplement que je ne m’étais pas connecté depuis quelques jours, et que les commentaires n’apparaissent qu’après avoir été validés, pour éviter la pollution publicitaire, le prosélytisme mahométan, etc. Les vôtres sont évidemment les bienvenus.

      J’avoue ne pas avoir le temps de faire une réponse aussi fouillée que votre commentaire, donc je me limiterais à la partie sur les groupes néodruidiques. Comme leur doctrine et leurs pratiques vont de majoritairement non-authentiques à totalement inventées sans lien avec la tradition celtique, leur « tradition » n’a effectivement pas le moindre intérêt à mes yeux. Après, ça ne les empêche pas d’être des personnes de valeur, tant qu’ils « ne font rien de mal, honorent les Dieux, et pratiquent le courage ». Comme les chrétiens, d’ailleurs.

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  5. Veigsidhe Karvgwenn

    Je suis désolé, (je râle de trop, c’est mon défaut et je le sais bien). Ha des gens qui fond du prosélytisme mahométan. Aïe ne m’en parler pas, sur un site du web anglais qui est a présent fermé on avait pas mal de problèmes… Bon…
    C’est dommage que de bon site ferme a cause de ça, j’éspère que le votre perdurera.
    Je passe souvent, et j’utilise le PDF de Yule, (qui a un lien avec votre blog) comme supporte de travail chaque année depuis que je suis tombé dessus, je ne sais plus je crois que c’était sur un site Asatru que j’ai eu la chance de trouver ce PDF.

    Merci encore pour votre réponse.

    Oui phrase de sagesse, honore les dieux, ne fait pas le mal et soit courageux.
    On devrait tous y revenir plus souvent.

    Un très bonne continuation.

    Aimé par 1 personne

  6. Pingback: Différencier « clairières néodruidiques  et « clans celtiques  | «Un Tiers Chemin

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